GRASSE
MEDIATHEQUE DE GRASSE
Etude : 2011
Réalisation : 2022
Surface : 4 423 M2
Coût : 12 900 000 € HT
Maître d'ouvrage : VILLE DE GRASSE
Architectes : IVRY SERRES, EMMANUELLE BEAUDOUIN, LAURENT BEAUDOUIN, AURÉLIE HUSSON
Architectes assistants : CHARLES SIGNE, RENÉ MAURY, YUNING SONG, RAPHAEL CAYRE, CHRISTOPHE THIERRY, NOÉMIE GAINEAU, JONATHAN COPPA, NAZIM BELBLIDIA, NELLY SCHWARTS

MENTIONNÉ AU PRIX EU MIES VAN DER ROHE AWARD 2024

PRIX ÉQUERRE D’ARGENT 2023

LAURÉAT DE L’INTERNATIONAL ARCHITECTURE & DESIGN – PLATINIUM WINNER – IAD AWARD 2022

LAURÉAT DU PRIX NATIONAL D’ARCHITECTURE 10+1 2022

MENTIONNÉ  AU PRIX INTERNATIONAL « THE PLAN AWARD » catégorie culture 2022

LAURÉAT DU PRIX INTERNATIONAL « BEST OF BEST » ARCHITECTURE MASTER PRIZE catégorie culture 2022

LAURÉAT DU PRIX « INTERNATIONAL ARCHITECTURE AWARDS » CHICAGO ATHENAEUM IAA 2023

La médiathèque de Grasse s’inspire du caractère de la structure urbaine de Grasse, des tensions et des proximités entre les bâtiments. Le bâtiment s’intéresse aux rapports entre les édifices publics et le tissu urbain et utilise, avec une vision moderne, une partie du langage traditionnel. En contrepoint de cette densité, la médiathèque offre des ouvertures visuelles sur le quartier et le lointain. Le bâtiment fait partie d’un projet urbain qui améliore les relations piétonnes au centre ville et l’usage des espaces publics. Le projet utilise la présence d’éléments de programme ayant une certaine indépendance pour créer plusieurs niveaux d’accès. En bas du site, le hall de la rue Droite permet de servir de foyer commun à la salle d’exposition et à l’auditorium et une arcade ouverte dans un bâtiment existant améliore le passage vers la place Vercueil. Cette place a comme vocation l’installation de restaurants et permet l’accès des véhicules de service. La place est reliée à la rue de la Lauwe par un passage piéton le long du réservoir d’eau qui alimente la ville, face à la salle d’exposition. La médiathèque est en partie en porte-à-faux au dessus de l’ancien réservoir. L’encorbellement marque l’entrée dans la médiathèque depuis la place en traversant le miroir d’eau. En remontant la rue piétonne de la Lauve sur le coté de la médiathèque, on atteint, au dessus du réservoir, le jardin d’eau qui marque l’entrée principale de la médiathèque. Le dessus du réservoir est partiellement couvert par un  miroir d’eau. Le choix de placer l’entrée principale à cet endroit est essentiel pour donner une vie nouvelle à l’amphithéâtre urbain que constitue la place Morel située en partie haute. C’est aussi une incitation à utiliser la rue de la Lauve, comme axe piéton au cœur de la ville. Une partie du public arrive sur le site par le haut de la ville, en raison de la présence d’un parking public. La rue de la Lauve est accompagnée une rampe suspendue, perçue comme une prolongation de la rue à l’intérieur de la médiathèque. C’est l’élément dynamique du projet. La rampe est une promenade qui incite le visiteur à une démarche tranquille, elle permet un passage entre les deux niveaux comme une transition. C’est un lieu de flânerie intérieure qui dégage un parfum un peu mystérieux. Dans le hall, un puits de lumière naturelle traverse les deux niveaux supérieurs jusqu’au niveau d’accueil. Du niveau d’entrée, on peut rejoindre l’espace d’actualité et la bibliothèque des enfants. Au dessus du niveau d’accueil, les salles de lecture de la médiathèque sont rassemblées sur deux niveaux pour permettre de percevoir la médiathèque comme un tout. La médiathèque est pensée comme un espace perméable à la lumière, tout en préservant la fraicheur intérieure. Cela nécessite une approche nouvelle du dessin des façades. Les espaces de lecture reçoivent une lumière du jour tamisée et adoucie par le filtre des colonnes qui enveloppe le bâtiment. Le claustra protège du soleil la façade vitrée située en retrait pour permettre le nettoyage. La présence lumineuse se fera en douceur, dans la discrétion. Le thème du claustra est en rapport avec la tradition provençale, étendu à grande échelle.