NANCY VANDOEUVRE
PARC DES EXPOSITIONS
Etude :
Réalisation : 1996
Surface : 8 300 m²
Coût : 24 000 000 F H.T.
Maître d'ouvrage : PARC DES EXPOSITIONS DE NANCY
Architectes : EMMANUELLE BEAUDOUIN, LAURENT BEAUDOUIN, PAUL MAURAND, LUCIEN COLIN, DOMINIQUE HENRIET
Architectes assistants : ANNE CREUSOT, CHRISTOPHE PRESLE, JEAN-MARC METZGER

NOMMÉ AU PRIX DE L’ÉQUERRE D’ARGENT 1997

Ce projet d’Emmanuelle et Laurent Beaudouin en association avec Paul Maurand mandataire, Lucien Colin et Dominique Henriet, porte sur le réaménagement global du parc des expositions à Nancy des architectes Kruger et Pierron.

La première tranche de ce travail comprend l’agrandissement du plus grand des bâtiments construit en 1963-1964 par l’ingénieur Stéphane du Château. Le principe d’origine du plan d’ensemble est un damier composé d’une série de trois halls sur un module en plan carré de 45 mètres de côté, d’un hall de 91 x 45 m et d’un hall d’honneur de 148 x 45 m. Les carrés sont associés par deux ou par trois pour former de plus grands volumes. Le bâtiment rénové (hall d’honneur) comporte trois modules formant un ensemble de 6 660 M2. La conception de Stéphane du Château est d’une simplicité exemplaire : la charpente des halls est constituée d’une structure tridimensionnelle, appelée “pyramitec”, dont l’élément de base est une pyramide de section carrée de deux mètres de hauteur, composée de cornières assemblées par soudage. Ces pyramides sont juxtaposées en position renversée. L’ensemble de la structure repose sur des poteaux tubulaires en périphérie, inclinés pour contreventer les façades. L’ensemble des halles représente 900 tonnes d’acier dont 420 tonnes de cornières et 130 tonnes de tubes. Les cinq halles d’origines, soit 17 000 m2, ont été montées l’hiver 1963-1964 sur une durée de quatre mois.

Dans le projet de rénovation, la structure du bâtiment existant est laissée visible sur trois côtés pour mettre en valeur sa légèreté et sort sur la quatrième face pour former un portique couvert. Les deux mètres de hauteur de la nappe tridimensionnelle sont éclairés sur toute la périphérie par un bandeau lumineux qui donne à l’ensemble l’impression de flotter, en faisant disparaître visuellement les points d’appuis. L’effet de légèreté est accentué par l’arrivée de lumière à la jonction de la nappe tridimensionnelle et des points d’appuis tubulaires. La lumière semble absorber la matière à l’endroit même où se situe la transmission des efforts.  Tout le bâtiment existant est habillé de bois pour donner un contrepoint, avec une matière naturelle, à l’apparence industrielle du bâtiment. Une maille métallique vient se superposer au bois au-dessus de la galerie d’entrée, créant une épaisseur transparente. Composée de trois volumes carrés, la grande halle peut être divisée en espaces fonctionnant indépendamment. Une galerie vitrée les relie entre eux et se prolonge jusqu’au restaurant situé à l’extrémité du bâtiment. Une simple ligne blanche relie l’existant et le nouveau, et vient se retourner verticalement pour s’interrompre dans un pli horizontal. Le mur crée par cette ligne, encadre le paysage à l’endroit du site où la vue sur la ville est la plus dégagée. Cette ligne blanche définit le projet comme un “unique trait de pinceau”. Le volume courbe de l’étage, éclairé par des puits de lumière, entre en contraste avec la géométrie du hall.

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This project is part of the overall redevelopment of the Parc des Expositions in Nancy. First phase works concerned an extension to the largest building, built in 1963-64 by engineer Stéphane du Château. The site plan’s original principle uses a grid layout composed of a series of square halls with 35 metre-long sides; the square structures are grouped by two or three to form larger volumes. The renovated building has three modules with overall dimensions of 35 x 135 m. Stéphane du Château’s design is wonderfully simple. The roof frame of the halls is composed of a 3-D ‘pyramitec’ type module, the basic element being a ridge-topped square-based pyramid two metres high made of welded angle bars. These pyramids are juxtaposed upside down. The entire structure rests on tubular posts sloped to windbrace elevations. All around the outside elevations the edge of the two metre-high roof structure is marked by a luminous strip that creates a floating impression by masking load-bearing points. The old structure is encased on three sides to play up its coherence and lightness. Its fourth side projects from the building to form a covered portico. The old building is entirely clad in wood, whose natural aspect plays counter to the new building’s industrial look. Above the entrance gallery metal mesh is superposed visually over the wood. The three square volumes of the new hall may be divided into three independent spaces linked together by a glazed gallery along the entrance façade. The gallery leads to the cafeteria located at the east end of the building. Adding the cafeteria to the hall gives the project an abstract dimension. A simple white line links old and new, folding up vertically to break off on the horizontal.  The wall and awning formed by this line frame the landscape around the site where the view of the city is the most open. The white line defines the project as a ‘single brush stroke’. On the east elevation it has the thickness of a wall to accentuate the three dimensional space. Open on two levels, the cafeteria remains in visual contact with the hall by means of a glazed opening that commands a view of the stairs. The curved volume of the upper floor is toplit by lightwells and contrasts with the hall’s pure geometry.