LE PUY EN VELAY
MUSÉE CROZATIER
Etude : 2008
Réalisation : 2018
Surface : 6 176 m²
Coût : 7 996 500 €H.T.
Maître d'ouvrage : VILLE DU PUY EN VELAY
Architectes : EMMANUELLE BEAUDOUIN, LAURENT BEAUDOUIN, AURÉLIE HUSSON, DAVID FARGETTE
Architectes assistants : CHRISTOPHE THIERY, (chef de projet), JONATHAN COPPA , NOÉMIE GAINEAU, BÉATRICE LAVILLE, MARILYN PIQUEMIL, REBECCA PIERRE, E. XIAO, ROMANE VAN TROOST

L’agrandissement du Musée Crozatier, en cours de réalisation, par Emmanuelle Beaudouin, Laurent Beaudouin et Aurélie Husson architectes transforme en profondeur le bâtiment existant d’Antoine Martin. L’édifice du XIX° siècle se situe au centre de la ville basse du Puy en Velay à l’extrémité sud du jardin Henri Vinay. Le bâtiment principal du Musée Crozatier est soigneusement conservé.

La construction du nouveau Musée par l’atelier BeaudouinHusson se fait le long de la rue Antoine Martin, les deux volumes étant jointifs et reliés par l’escalier monumental. Le bâtiment de l’actuel Musée Crozatier et le nouveau sont axés l’un sur l’autre et une entrée nouvelle sera créée sur cet axe coté rue, accentuant l’axe qui relie les deux bâtiments à la ville du Puy en Velay.

Le volume de verre se glisse contre la paroi du bâtiment ancien afin de le desservir au mieux. Au lieu de s’arrêter au droit de ces façades, le volume translucide se prolonge pour offrir des vues sur le parc depuis les circulations nouvelles.

Le volume translucide cherche un équilibre avec le bâtiment du XIX ème siècle. Le parcours muséographique oscille entre neuf et ancien trouvant son centre de gravité avec l’escalier monumental, situé au cœur du bâtiment.

Côté rue, le projet détermine une façade urbaine mêlant présence de verre et socle minéral. La double paroi de verre, par un jeu d’opacité et de transparence, dévoile légèrement la collection du musée. Comme une lanterne, le volume opalescent s’illumine de nuit avec une lumière très douce.

Côté parc, le bâtiment ancien est conservé dans son état originel. La construction nouvelle apparaît en retrait de part et d’autre de l’ancien bâtiment. En partie haute, deux grandes fenêtres sont axés sur le parc. Ces deux cadrages profitent à l’éclairage généreux des circulations verticales. Le long de la rue, le socle en pierre accentue le lien que tisse le bâtiment avec son environnement construit.

À l’intérieur du bâtiment, les espaces s’articulent de manière à dégager de multiples connexions visuelles. Dès le sas d’entrée, la vue se prolonge à travers le bâtiment jusqu’à la perspective du parc. De part et d’autre du hall, des séquences de transparences permettent de deviner la salle d’expositions temporaires et la présence de la salle de cours.

Le traitement de la lumière a fait l’objet d’une attention particulière. La double peau de verre, orientée Sud, agit comme un filtre thermique et solaire. Cette orientation contribue à créer dans ces espaces une ambiance intérieure confortable s’imprégnant du paysage et d’une lumière douce tout en préservant l’intimité du Musée. Les parties translucides de la paroi sont composées d’éléments en verre texturé .

Le projet prévoit des entrées de lumière zénithale sous différentes formes. La salle d’exposition au dernier niveau baigne le visiteur d’une lumière douce latérale et zénithale. Un plafond suspendu en lamelles de bois dessine une série de courbes énergiques tamisant la lumière apportée par des puits de jour ponctuels. Cette lumière souligne les formes arrondies en résonance à la nature environnante.